Une figure de l’histoire du château de Romans.
Après avoir été pendants plusieurs siècles le lieu d’une des seigneurie de Dombes, l’ancien château fort de Romans devint une propriété privée quand Claude-César Ferrari l’acheta le 4 Mars 1718. Les seigneurs de Romans se maintinrent jusqu’à la révolution Française puis participèrent à la vie de la commune au poste de maires. La famille Ferrari resta propriétaire du château jusqu’à la fin du XIXème siècle et, à sa mort le dernier comte, Jean Ernest Marie Charles, comte de Romans-Ferrari (1861-1912), faute de descendant, légua par testament à sa cousine la comtesse Gaston de Dormy toute sa fortune en date du 29 Juin 1912. Les archives départementales de l’Ain ont conservé l’inventaire des biens du comte de Romans-Ferrari après décès (14 décembre 1912) et l’acte de liquidation de succession (1er avril 1922). Le testament lui-même, rédigé à Commercy dans la 1ère quinzaine de décembre 1911, aurait été déposé aux minutes de Maitre Blanc, notaire à Neuville les Dames le 29 Juin 1912. Malheureusement, les minutes vendues à l’office notarial de Châtillon sur Chalaronne dans les années 1970 auraient été perdues et nous n’avons pu obtenir aucun renseignement de la part des notaires actuels. Il est pourtant rare que des minutes se perdent, nous gardons espoirs !
En 1926, la comtesse de Dormy créa la fondation Comte Romans-Ferrari (cf l’association Romans-Ferrari) et transforma le château en préventorium pour soigner les enfants atteints de tuberculose. Madame de Dormy présidait alors le comité antituberculeux de Châteauroux en Indre.
Mais quels liens pouvaient donc lier Romans à Châteauroux.
Revenons sur la comtesse de Dormy, née Louise Guitard de Ribérolles, le 19 septembre 1856 à cinq heure du matin, au château du Tremblay, commune de Chaulgnes dans la Nièvre ; son père François Léon de Guitard de Ribérolles a déclaré sa naissance le jour même comme en atteste l’acte de naissance établi à Chaulgnes par le général vicomte de Lamalles, Maire et officier de l’Etat.
Qui était Gaston de Dormy son mari ?
Né le 3 octobre 1849 à Bierry les Belles Fontaines dans l’Yonne, mort à Suresne le 7 juin 1917, Marie Louis Gaston de Dormy passa par l’école militaire de Saint Cyr (promotion du 14 Août 1870), puis fut lieutenant colonel d’infanterie et enfin décoré chevalier de la Légion d’honneur le 3 juillet 1883. Il épousa Louise Guitard de la Boriede Ribérolle le 18 juin 1876. naquirent de cette union deux enfants, une fille Henriette de Dormy née et morte en 1877, puis en 1878 un fils, Louis de Dormy qui décèda de façon tragique au collège Albert Legrand d’Arcueil. L’église Saint Germain de Neuvy Grandchamp (diocèse d’Autun) en garde la mémoire sur l’un de ses vitraux à trois pans, au dessus de la façade.
“Don du comte Gaston de Dormy (1849-1917) en mémoire de la disparition tragique de son fils unique, Louis, à l’âge de 14 ans, en 1892.” Il s’est fait représenter à genoux devant sa propriété des Bourrus (aliasVesvres) située sur la commune, avec, à ses côtés, son épouse le comtesse de Dormy (1855-1930), née Louise de Guitard de Ribérolle.
A la lumière de ces derniers événements, on comprend donc que la comtesse de Dormy, privée de sa maternité, ait voulu aider les enfants malades de la tuberculose en leur faisant bénéficier du châtez